Heinz Guderian

Général allemand (Culm, aujourd'hui Chełmno, 1888-Schwangau, Bavière, 1954).

Le spécialiste des véhicules blindés

Fils d'officier prussien, élevé à Colmar, puis cadet à Berlin, stagiaire à l'Académie de guerre (1914), il sert dans les transmissions, puis en état-major. Au service des transports (1922), il se spécialise dans l'étude des véhicules blindés, et conclut dès 1929 à la nécessité d'une arme employant les chars en masse, la Panzerwaffe, qui fera les succès de l'armée allemande en 1939-1942.

En 1935, il obtient de Hitler la création de 3 divisions blindées ; encore colonel, il commande l'une d'elles, et publie deux textes qui précisent sa doctrine Die Panzertruppen in Zusammenwirken mit den anderen Waffen (Coopération des troupes blindées avec les autres armes) et Achtung Panzer ! (Gare aux chars !) [1937], qui précisent sa doctrine. Inspecteur des troupes rapides, il en suit de près l'application (1938).

Campagnes de Pologne, de France et le front de l'Est

En Pologne (septembre 1939) et dans les Ardennes (mai 1940), Guderian commande le 19e corps blindé, puis, en juin, sur l'Aisne, le groupement blindé G qui deviendra en Russie (1941) la IIe armée blindée. Après l'enlisement de l'attaque sur Moscou, il refuse de laisser ses troupes au contact (décembre 1941). Hitler le relève mais le rappelle en mars 1943 comme inspecteur des troupes blindées, qu'il faut réorganiser. Après l'attentat du 20 juillet 1944 contre le Führer, ce dernier lui propose de devenir chef d'état-major de l'OKH (le commandement en chef de l'armée de terre). Conscient de l'inéluctable catastrophe, Guderian accepte néanmoins, mais Hitler le renvoie à nouveau fin mars 1945.

Retraite

Fait prisonnier par les Américains le 10 mai 1945 et libéré le 17 juin 1948, Guderian se retire en Bavière (1948). Il écrit deux études sur la défense de l'Europe occidentale (Kann Westeuropa verteidigt werden ?, 1950) et les conditions d'un réarmement allemand (So geht es nicht ! [Pas comme ça !], 1951), ainsi que ses Mémoires (Erinnerungen eines Soldaten, 1951).

Pour en savoir plus, voir l'article Seconde Guerre mondiale.