Hans Christian Œrsted ou Hans Christian Ørsted
Physicien et chimiste danois (Rudkøbing 1777 - Copenhague 1851).
Fils d'un apothicaire, il entre, à douze ans, avec son frère Anders, plus jeune d'un an, comme apprenti dans la maison paternelle, et il s'initie à la chimie et aux sciences naturelles. En 1794, les deux frères vont poursuivre leurs études à Copenhague. Hans Christian y obtient les grades de docteur en philosophie et de docteur ès lettres et prend comme son père la direction d'une pharmacie, tandis qu'Anders deviendra plus tard un célèbre jurisconsulte et homme d'État.
Vers 1800, après l'invention de la pile électrique par Volta, Œrsted se consacre à une étude électrochimique de l'affinité. Il reçoit ensuite une bourse qui lui permet de voyager pendant cinq ans pour parfaire son instruction, notamment en Allemagne et en France. À son retour au Danemark, il obtient une chaire de physique à l'université de Copenhague.
En 1820, il découvre fortuitement l'électromagnétisme par une expérience restée célèbre, mettant en évidence la déviation d'une aiguille aimantée au voisinage d'un courant électrique (ce qui prouve que le courant électrique crée un champ magnétique) ; cette découverte connaît aussitôt un retentissement considérable et suscite les travaux d'Ampère, d'Arago, de Faraday, etc.
Bénéficiant désormais d'une grande célébrité, Œrsted fonde, en 1824, une société pour la vulgarisation de la connaissance des sciences et pour l'avancement des études scientifiques. Conseiller d'État en 1828, il est nommé directeur de l'École polytechnique de Copenhague, lors de sa fondation, l'année suivante.
Les travaux d'Œrsted ne se limitent pas à l'électromagnétisme. Il construit un piézomètre, à l'aide duquel il effectue, en 1822, la première étude de la compressibilité des liquides et des solides. En 1826, il observe que le gaz sulfureux n'obéit pas à la loi de Mariotte. Enfin, il paraît avoir, le premier, isolé l'aluminium sous forme pulvérulente, après en avoir préparé le chlorure.