Célestin Freinet
Pédagogue français (Gars, Alpes-Maritimes, 1896-Vence 1966).
Instituteur au Bar-sur-Loup (1920), militant coopérateur, il poursuit une activité syndicale et politique, et anime la coopération paysanne dans sa région. Dès 1924, il participe au Congrès international d'éducation nouvelle de Montreux, où il rencontre Adolphe Ferrière, Roger Cousinet, Édouard Claparède. Il systématise bientôt « l'imprimerie à l'école », titre de son livre de 1926 et du bulletin du mouvement né autour des techniques Freinet. Dans les années 1930, une campagne déclenchée contre Freinet aboutit à son déplacement d'office. Il ouvre alors une école privée pour enfants réfugiés (1935), où il poursuit l'affinement de ses techniques. Celles-ci inspirent un plan d'études national, qui sera repris en Belgique, et influencent les projets antérieurs au plan Langevin-Wallon. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Freinet est interné, puis participe à la Résistance. En 1948, il crée l'Institut coopératif de l'école moderne, (aujourd'hui ICEM – Pédagogie Freinet) qui succède à la Coopérative de l'enseignement laïc (1928). Regroupant plusieurs milliers d'enseignants, l'ICEM suit les principes de sa Charte de l'école moderne, adoptée à son congrès de Pau en 1968. Freinet intègre coopération et travail collectif (par le conseil de coopérative, l'impression et la diffusion du journal scolaire, les sorties-enquêtes et les travaux manuels) et formation personnelle. Sa pédagogie a inspiré les instructions officielles entre 1938 et 1959. Ses ouvrages les plus importants sont l'Éducation du travail (1947), Essai de psychologie sensible appliquée à l'éducation (1950), les Techniques Freinet dans l'école moderne (1964), Pour l'école du peuple (1969).