Boutros Boutros-Ghali

Juriste, diplomate et homme politique égyptien (Le Caire 1922-Gizeh 2016).

Docteur en droit international, il enseigne à l'université du Caire jusqu'en 1977. Membre de la droite libérale, il adhère à l'Union socialiste arabe (1974) avant de devenir ministre d'État, bientôt chargé des Affaires étrangères en 1977. Il est alors l'un des principaux négociateurs des accords de Camp David signés par Anouar el-Sadate et Menahem Begin en mars 1979. Membre du parti national démocrate depuis 1980, il entre au Parlement égyptien en 1987, et est également vice-président de l'Internationale socialiste. Ayant quitté le gouvernement en 1991, il devient en janvier 1992 le sixième secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), et le premier Africain à occuper ce poste. Pendant la durée de son mandat, l'ONU est confrontée à la guerre en Bosnie-Herzégovine (1992-1996), où malgré la création d'une force de réaction rapide pour appuyer la Forpronu, les Serbes de Bosnie exécutent froidement plusieurs milliers de musulmans dans l'enclave de Srebrenica (juillet 1995) révélant ainsi la tragique impuissance de la communauté internationale à remplir ses engagements. Mais l'échec majeur de son mandat reste l'incapacité de l'ONU à prévenir puis à arrêter le génocide au Rwanda (1994) malgré la présence de la Minuar.

Candidat à un second mandat en décembre 1996, il ne fait pas mystère de sa volonté de « démocratiser les relations internationales » mais est écarté sans ménagement par les États-Unis qui redoutent son influence. De 1997 à 2002, il est secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Pour en savoir plus, voir les articles Organisation internationale de la francophonie (OIF), Organisation des Nations unies (ONU).