Amos Gitaï

Cinéaste israélien (Haïfa 1950).

Ses grands-parents maternels participent au début du siècle en Russie à la fondation des premiers kibboutz. Son père étudie au Bauhaus en Allemagne avant de fuir le nazisme et d'émigrer en 1934 en Palestine où il s'établit comme architecte. Amos Gitaï opte tout d'abord pour la discipline paternelle et reçoit un diplôme d'architecture à Berkeley en Californie avant de se tourner vers le cinéma. Ses documentaires et ses films-enquêtes (After [Aharè], 1974 ; Charisma, 1976 ; Dimitri, 1977 ; Wadi Rushmia, 1978 ; les Émeutes de Wadi Salib [Meoraot Wadi Salib], 1979 ; la Maison / House [Baït], 1980 ; Wadi, id. ; À la recherche de l'identité / In Search of Identity, id. ; American Mythologies, 1981 ; Journal de campagne / Field Diary [Yoman Sade], 1982 ; Ananas, 1983 ; Travail à vendre / Bangkok-Bahrein, 1984) sont souvent contestés voire boycottés. Dans son propre pays, le cinéaste est peu ou prou marginalisé car ses idées « dérangent ». Il décide de s'orienter vers la fiction en 1985 avec Esther, signe un nouveau documentaire (Brand New Day) en 1987 et tourne en 1989 Berlin-Jérusalem. Il réalise ensuite Golem, l'esprit de l'exil (1991), Petrified Garden (1993), Dans la vallée du Wupper (documentaire, 1993), The Arena of Murder (1996), Devarim (1998), Yom-Yom (id.), Kadosh (1999) dans lequel il interroge les valeurs et les contradictions du fondamentalisme religieux juif, Kippour (2000) où il souligne l'horreur et l'absurdité de toute guerre, puis notamment Eden (2001), Kedma (2002), Terre promise (2004), Free Zone (2005), Désengagement (2007), Plus tard tu comprendras (2008), qui finissent de l'imposer sur la scène cinématographique internationale.