Alan García Pérez
Homme d'État péruvien (Lima 1949).
Membre de l'Assemblée constituante en 1978, secrétaire général de l'Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA) en 1982, il est président de la République du Pérou de 1985 à 1990. Il met en œuvre des mesures économiques radicales qui lui valent d'abord une grande popularité jusqu'au moment où il décide de nationaliser les banques (juillet 1987). Il perd alors l'appui de nombreux chefs d'entreprise avant que le pays plonge, en 1988, dans une profonde récession. Candidat malheureux à l'élection de 2001, il est battu par Alejandro Toledo au second tour. En 2006, arrivé de justesse devant la candidate du parti conservateur Lourdes Flores, il l'emporte au second tour avec 52,5 % des voix. Ayant rompu avec ses attaches idéologiques d’antan, les clivages politiques s’étant brouillés depuis l’ère Fujimori (1990-2000) et l’APRA ne disposant que de 36 sièges sur 120, il mène une politique libérale dans la continuité de ses prédécesseurs prévoyant d’importantes restrictions budgétaires. Prenant en exemple le Chili – avec lequel par ailleurs les relations se détériorent – il veut concilier expansion de l’économie de marché et lutte contre la pauvreté, une politique qui porte partiellement ses fruits avec le retour de la croissance mais qui génère un important mouvement social, notamment parmi les communautés indiennes qui se rebellent violemment contre l’exploitation des ressources naturelles de la région amazonienne.
En juillet 2011, la Constitution interdisant de se représenter pour un second mandat consécutif, il laisse son poste à Ollanta Humala, le candidat du parti nationaliste soutenu par une coalition de gauche, élu avec une faible majorité devant Keiko Sofía Fujimori et entré en fonctions le 28. Alors que s’imposent ainsi ces deux nouveaux leaders sur la scène politique péruvienne, son parti, l’APRA, terni notamment par la corruption, est relégué à la sixième place avec seulement quatre députés.
Pour en savoir plus, voir l'article Pérou.