étendard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Enseigne de forme rectangulaire (en ital., " stendardo " ou " gonfalone "), en toile, en soie ou en velours, que les confréries et les communes portaient en procession lors d'une fête ou d'une calamité publique.

En Italie, notamment à la Renaissance, les étendards, qui pouvaient être brodés ou tissés, furent aussi peints comme de véritables tableaux, et leur exécution était souvent confiée à des artistes de premier rang. Ce fut le cas de l'étendard de Julien de Médicis, peint par Botticelli en 1475 (l'œuvre, perdue, représentait une Pallas, comme le rapporte Augurello Augurelli dans un de ses Carmina). En Italie septentrionale, l'étendard d'Orzinuovi fut décoré par Vincenzo Foppa. Mais c'est en Ombrie que l'étendard peint fut le plus en faveur. L'exemple le plus remarquable est celui de Raphaël, auteur d'un étendard à sujet religieux peint pour la confrérie de la Sainte-Trinité de Città di Castello (auj. à la Pin. communale). La G. N. de Pérouse possède plusieurs étendards peints par Niccolò da Foligno, Bonfigli et d'autres artistes ombriens.