encre

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Préparation plus ou moins consistante, noire, grise, blanche ou diversement colorée, utilisée, mécaniquement ou manuellement, pour reproduire des textes ou pour dessiner ou écrire sur des subjectiles variés, principalement sur papier.

L'encre de noix de galle a servi aux dessins à la plume et au lavis dès le Moyen Âge (dessin du xiie s. conservé dans le trésor de la cathédrale d'Auxerre ; Album de Villard de Honnecourt). Elle présente l'inconvénient de jaunir avec le temps et d'altérer le papier.

L'encre dite " de Chine ", inaltérable, composée de noir de fumée, de gélatine et de camphre, dont l'invention remonte à plusieurs siècles avant notre ère, a été employée aux temps médiévaux comme couleur dans le lavis aussi bien que comme encre (Parement de Narbonne, v. 1375, grisaille sur soie blanche, Louvre).

C'est surtout dans les écoles du Nord que la tradition de ce procédé s'est le plus maintenue (Dürer, Holbein le Jeune, Anthonie Blocklandt, Adriaen Van Ostade).

Le bistre, de teinte brune, a été utilisé tantôt comme couleur, tantôt comme encre. Dans la composition des dessins, on rencontre encore l'encre rouge, à base de cinabre, l'encre bleue, faite d'indigo et de blanc de céruse, l'encre violette, mélange de cinabre et d'indigo, et l'encre verte, qui contient du suc de rue, du vert-de-gris et du safran délayé dans de l'eau additionnée de gomme.