dation

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Terme juridique désignant l'acte grâce auquel les droits fiscaux dus à l'occasion d'une succession ou d'un partage peuvent être acquittés en France à l'aide d'œuvres d'art. Cette disposition fiscale a notamment permis l'entrée au Louvre de deux œuvres de Fragonard, le Portrait de Diderot (1972) et le Portrait de la Guimard (1974), de l'Esther devant Assuérus de Filippino Lippi (1972), de la Marquise de Santa Cruz de Goya (1976) et de l'Hélène Fourment en costume de cour de Rubens (1977). Parmi les peintures entrées par dation au musée d'Orsay, citons la Danse à la ville de Renoir (1978), la Truite (1978), la Femme nue au chien (1979) et l'Origine du monde (1995) de Courbet et parmi celles entrées au Louvre le Portrait de Robert Arnauld d'Andilly de Champaigne (1979), le Lièvre mort de Chardin (1979), l'Astronome de Vermeer (1983) et le Bouffon au luth de Hals (1984).

Pour ne citer qu'un prestigieux exemple comportant un ensemble d'œuvres, mentionnons celles de Picasso reçues en paiement de droits de succession (quelque 250 œuvres) et qui sont à l'origine du fonds du musée Picasso (Paris). Une seconde dation Picasso a été acceptée par l'État en 1990 ; les œuvres ont été réparties entre divers musées de France.