les Watteau

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintres français.

Louis-Joseph, dit Watteau de Lille (Valenciennes 1731  – Lille 1798). Neveu d'Antoine Watteau, il fut élève de Dumont le Romain (av. 1751), s'installa à Lille en 1755, où il allait devenir une sorte de peintre officiel de la ville v. 1770. Il traita des sujets de fêtes galantes (les Quatre Heures du jour, musée de Valenciennes) et d'anecdotes militaires (le Congé absolu, 1785, id.) où l'on perçoit l'influence de Greuze, qui introduisit une note de sentimentalité subtile dans ses sujets, avant tout décoratifs. Peu marqué par l'art de son oncle, il se montre davantage sensible aux influences flamandes (les Divertissements du camp, 1785, palais de justice de Tournai), comme la plupart des suiveurs de Watteau. Il est représenté au musée de Lille, et l'église Saint-Maurice de cette ville conserve de ses toiles religieuses.

Son fils François-Louis-Joseph, dit lui aussi Watteau de Lille (Valenciennes 1758 – Lille 1823) , fut son élève, puis celui de Durameau (1775-1777). Il se fixa à Lille en 1785, où il devint directeur de l'Académie (1812). Ses scènes de bataille dérivent de celles du xviie s. et des Parrocel (Défense de Lille, 1796, musée de Lille), et ses scènes galantes se situent dans la même tradition que celles de son père (le Menuet sous un chêne, 1787, musée de Valenciennes), avec, peut-être, une influence plus forte des Pays-Bas, qui fait mettre à l'artiste l'accent sur le pittoresque.