Johann Sperl

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Buch, près de Nuremberg,  1840  – Aibling  1914).

Il apprit la technique de la lithographie, avant d'entrer en 1865 à l'Académie de Munich, qu'il quitta pour l'école de Ramberg (1866-1875), où il rencontra Leibl. Il fut initié par Ramberg à la peinture de genre, qui lui valut certains succès (notamment auprès d'amateurs américains) malgré le style anecdotique de ses tableaux (Parure pour la fête, v. 1880, Nuremberg, Städtische Gal.).

En 1881, il suivit Leibl à Aibling, dans les Préalpes bavaroises, où les deux artistes demeurèrent jusqu'en 1892, avant de se retirer à Kutterling. Sperl, étudiant sans cesse la nature, revint sous la direction de son ami à la peinture de paysage. Ils composèrent, v. 1883, des tableaux en commun, Leibl animant de personnages les paysages de Sperl (Scènes de chasse, Cologne, W. R. M.). La simplicité du thème et une absolue soumission aux apparences caractérisent les œuvres de Sperl. Peintre de plein air, celui-ci admirait Constable et se sentait en affinité avec l'école de Barbizon. Ses tableaux, d'une touche légère aux gradations subtiles, valent par la couleur, qui suggère la matière et évoque l'espace par des taches diaprées. Dans Sommertag bei Kutterling (1904), à la composition très dépouillée, la touche sensible rend toutes les vibrations de la nature. Après la mort de Leibl, en 1900, il composa aussi de vastes panoramas. En 1910, une attaque d'apoplexie l'obligea à abandonner la peinture. Sperl est abondamment représenté à Hanovre, Nuremberg (Städtische Gal.) et Munich (Bayerische Staatsgemäldesammlungen).