Simon Marcus Larsson
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre suédois (Lilla Orsäter, Atvid, Östergötland, 1825 – Londres 1864).
Après des études à l'Académie des beaux-arts de Stockholm, Larsson suivit l'enseignement du peintre de marines V. Melbye, à Copenhague, et peignit ses paysages nordiques, réalistes, en compagnie de P.V. Cedergren, K. Zole et B. Nordenberg. De 1852 à 1857, il compléta sa formation auprès d'A. Achenbach, à Düsseldorf, tout en retournant l'été dans son pays natal d'où il tira les motifs de ses paysages romantiques, avec des effets de lune sur les eaux calmes de lacs ou d'étangs, et de ses marines (Naufrage sur la côte suédoise, 1853, Stockholm, Nm). Il se rendit à Paris, où sa participation à l'exposition de 1855 fut particulièrement remarquée. Là, il étudia tout particulièrement les œuvres de Ruisdael et s'orienta vers un style plus brillant et des effets plus dramatiques. Sur de grandes toiles, il peignit des paysages nordiques aux bruissants torrents et cascades (Cascade, 1856, musée de Göteborg), des rivages rocheux dans la tempête, des naufrages (Vapeur en feu, 1858, Stockholm, Nm), de majestueux fjords (Fjord norvégien, 1861, id.). L'art de sa maturité, malgré son aspect théâtral, offre souvent une atmosphère pathétique, de perdition, soulignée par des formes déchirées et de violents contrastes d'ombre et de lumière. Après quelques années en Suède, où, en 1858, il fut nommé membre de l'Académie de Stockholm, Larsson séjourna surtout à l'étranger, en 1860 en Finlande, en 1861 en Russie, où il fut membre de l'Académie de Saint-Pétersbourg, et enfin à Londres, où il passa ses dernières années. Sa production, à la fois riche et irrégulière, marque le sommet du paysage romantique en Suède. La plupart de ses œuvres sont conservées dans les musées de Stockholm, de Göteborg et de Malmö.