René Seyssaud

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Marseille 1867  – Saint-Chamas 1952).

Il fut élève à l'École des beaux-arts de sa ville natale, puis à celle d'Avignon, où il eut pour maître Pierre Grivolas. Avec Joachim Gasquet, Jean Lorrain et Jean Lombard, René Seyssaud forma le groupe des Jeunes, avant de venir à Paris, en 1892, débuter au Salon des artistes indépendants : il y montrait les Châtaigniers en Vaucluse, toile déjà caractérisée par l'éclat du coloris, la densité de la pâte et la largeur des touches. Il exposa en 1897 chez Le Barc de Boutteville, puis en 1900 chez Bernheim-Jeune, où Ambroise Vollard commença à s'intéresser à lui ; mais, en 1902, il se retira à Saint-Chamas, près de l'étang de Berre, pour y vivre désormais en ermite, limitant ses manifestations publiques à des envois réguliers au Salon d'automne, puis au Salon des Tuileries. Invité, en 1937, à l'exposition des Maîtres de l'art indépendant, au Petit Palais à Paris, il obtint en 1951 le grand prix d'honneur des Provinces françaises à la Biennale de Menton. Une exposition rétrospective de son œuvre eut lieu au musée Galliera à Paris en 1956. Seyssaud occupe une position particulière, entre le Fauvisme, pour l'intensité de ses couleurs, et l'Expressionnisme, pour l'extrême vigueur de sa vision de la nature, mais reste essentiellement un réaliste, accentuant sans le transposer le vrai de ses sensations directes. Il est représenté au M. N. A. M. et au M. A. M. de la Ville de Paris, aux musées de Marseille, Montpellier, Grenoble, Dijon, Aix-en-Provence, Lyon, au musée Pouchkine de Moscou et à la Gg de Dresde.