Rob Scholte
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre néerlandais (Amsterdam 1958).
Après des études à la Minerva Academy de Groningue (1975-76) puis à la Gerrit Rietveld Academy d'Amsterdam (1977-1982), où il étudie les techniques audiovisuelles, Scholte commence à peindre des séries de tableaux. Grand consommateur d'images tirées de l'iconographie de la peinture classique, de la publicité ou de la réalité, juxtaposées sans souci de hiérarchie, Scholte se montre peu intéressé par les qualités sensuelles de la matière picturale et met un accent particulier sur la technique précise et réaliste. Cet usage du caractère imitatif de la peinture, qui confère à ses œuvres la perfection de produits standardisés, banalise les images et défie, sous forme de dérision, la peinture elle-même, tel ce clown mécanique peignant, de manière automatique, le Cri de Munch (le Cri, 1985). Inventant des rencontres d'images qu'il fixe sur la toile, Scholte joue avec les caractéristiques techniques, visuelles, linguistiques des images et piège les composantes qui s'entrechoquent dans des séries de toiles, ainsi dans l'Étoile polaire, à la fois constellation, étoile de cinéma, navire... (exposition gal. Living Room, Amsterdam, 1984), ou dans les Portraits, où sont combinés des éléments connotés (Nachtlicht, 1984).
Son œuvre, présentée dans plusieurs manifestations internationales (XVIIIe biennale de São Paulo, 1985 ; Documenta 8, Kassel, 1987), a fait l'objet d'expositions à Lyon, musée Saint-Pierre, 1987, et à Rotterdam, B. V. B., 1988 ; elle est représentée aux Pays-Bas (Amsterdam, Stedelijk Museum ; Rotterdam, B. V. B.) ainsi qu'à Lyon, musée d'Art contemporain (la Théorie des dominos, 1987).