Gyula Kosice

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Artiste argentin (frontière hungaro-tchécoslovaque 1924).

Sa famille émigre en 1928 en Argentine. Il étudie le dessin et la sculpture aux Académies libres de Buenos Aires entre 1939 et 1940. Il participe aux premières entreprises de Carmelo Arden Quin, avec la création de la revue Arturo (1944), du groupe Art concret-Invention (1945) et du groupe Madí (1946) ; l'école de Buenos Aires est en train de se constituer. Dès 1945, il compose des sculptures en bois ou métal, avec des éléments amovibles que le spectateur est appelé à transposer lui-même. L'année suivante, il emploie le tube de néon pour des reliefs lumineux, puis le Plexiglas qui dématérialise la frontière entre l'espace et l'œuvre et met en valeur les jeux de lumière. À Paris, il expose à plusieurs reprises au Salon des Réalités nouvelles. À partir de 1957, ses œuvres se singularisent nettement par l'intégration de l'élément aquatique, qu'il utilise en mouvement dans des structures de Plexiglas. Ses objets peuvent atteindre des dimensions monumentales lorsqu'ils sont destinés à s'intégrer à une architecture. Il a également cherché à matérialiser ses découvertes dans son projet utopique de la Cité hydrospatiale (1946-1975). Il est représenté dans de nombreuses collections publiques latino-americaines (Buenos Aires, Montevideo, Caracas...), en France (Paris, M. N. A. M.), aux États-Unis (Houston, New York...), en Israël et à Stockholm. Kosice est également l'auteur d'une œuvre poétique (Buenos Aires, 1984).