Léopold, comte de Kalckreuth

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (Düsseldorf 1855 – Eddelsen, près de Hambourg, 1928).

Il reçut de son père, Stanislas, paysagiste romantique, et de l'Académie de Munich (1879-1884, avec Benezur et Piloty) une formation conventionnelle. C'est à Dachau, le Barbizon munichois, et lors d'un premier voyage en Hollande, entrepris sur les conseils de Liebermann (Funérailles à Dachau, 1883, musée de Weimar), qu'il trouve sa voie. Ses premiers tableaux de la vie rustique s'inspirent encore de Millet, mais leur caractère symbolique, souvent exprimé par la représentation monumentale de l'homme lié à la terre par le labeur, est plus prononcé (l'Été, 1890, Brême, K. ; la Vie, 1898, triptyque, Munich, N. P.). La portée symbolique des toiles s'affaiblit dès que l'artiste transpose en peinture des expériences vécues. Ses portraits sont l'objet de compositions sobres et presque monumentales (Wolf accroupi, 1900, Hambourg, Kunsthalle ; Marie Zacharias, 1904, id.). Dans ses paysages purs, Kalckreuth s'applique à rendre l'honrizontalité des vastes étendues contemplées en Hollande, dans la plaine silésienne et dans le port de Hambourg (le Retour des travailleurs sur l'Elbe, 1894, id.). Il fut professeur à Weimar (1885-1890), à Karlsruhe (1895-1899), directeur de l'Académie de Stuttgard (1900-1905) et il occupa à partir de 1903 la chaire de président de la nouvelle association des artistes (Künstlerbund), qui regroupait les diverses sécessions. Sa personnalité artistique séduisit surtout Lichtwark, qui l'appela à Hambourg, aux côtés de Liebermann et de Corinth (Alfred Lichwark, 1912, Hambourg, Kunsthalle ; Portrait de l'épouse de l'artiste, 1902, Dresde, Gg). Kalckreuth est représenté à Hambourg (Kunsthalle), au musée de Karlsruhe, à Cologne (W. R. M.), à Stuttgart (Staatsgal.), aux musées de Weimar et de Wiesbaden.