Julius Schnorr Von Carolsfeld
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre allemand (Leipzig 1794 – Dresde 1872).
Fils du peintre et graveur Hans Veit Schnorr von Carolsfeld, il est à partir de 1811 élève de l'Académie de Vienne, où il subira l'influence de Koch et d'Olivier. En 1817, il réalise sa première œuvre importante, Saint Roch distribuant des aumônes (musée de Leipzig). La même année, il accomplit un voyage en Italie, où il étudie particulièrement Fra Angelico, et se joint en 1818 à Rome au groupe des Nazaréens. Un voyage en Sicile en 1826 marque la fin de son séjour en Italie. Outre les fresques illustrant des scènes du Roland furieux au Massimo et de nombreux dessins de paysages, on peut citer Carla Bianca von Quandt (1819-20, musées de Berlin), les Noces de Cana (1819, Hambourg, Kunsthalle), la Sainte Famille et la famille de saint Jean (Dresde, Gg) : toutes ces compositions montrent un archaïsme médiéval aux couleurs vives et pleines. Son style évolue vers une peinture d'histoire déclamatoire et acide. En 1827, il s'installa à Munich, selon le désir du roi Louis Ier de Bavière, pour décorer la Résidence de peintures murales illustrant la Légende des Nibelungen, l'Histoire de Charlemagne, de Barberousse et de Rodolphe de Habsbourg, qui eurent une influence considérable sur des artistes, comme Feuerbach. Il exerce en même temps une activité de professeur à l'Académie. En 1846, il est nommé directeur de la Galerie de Dresde et professeur à l'Académie. En 1860 parut sa Bible en images, ornée de 240 illustrations ; Schnorr montrait dans cet ouvrage sa maîtrise du dessin et son art de la composition mieux qu'il ne l'avait fait dans ses fresques. Ses dessins pour une édition des Nibelungen sont exécutés avec beaucoup de liberté poétique dans une technique souple et fine (Hagen vaincu, musées de Berlin). Le cabinet des Estampes de Dresde possède la plus importante collection de dessins de Schnorr.