Jozef Peeters
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre belge (Anvers 1895 – id. 1960).
Jozef Peeters est l'un des premiers peintres abstraits flamands avec Victor Servranckx. Après ses études à l'Académie des beaux-arts d'Anvers, il subit l'influence de la théosophie (Autoportrait, 1914, coll. part., Anvers). Il entre en contact avec Marinetti et exécute des tableaux d'inspiration futuriste en 1919. Ses premières œuvres abstraites, où se remarque l'influence de Mondrian, de Van Doesburg et de Kandinsky, datent de 1920. Avec le Cercle d'art moderne, auquel il a adhéré en 1918, il organise deux congrès internationaux, en 1920 et 1922, à Anvers. En 1921, sa première exposition personnelle est présentée dans cette ville. Ses œuvres (Composition 21, Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts) sont fondées sur un jeu de formes géométriques, cercle, carré, triangle, aplats colorés, mais aussi une recherche de clair-obscur. C'est ainsi qu'il se consacre à la linogravure, dont il a été l'un des maîtres au sein du Constructivisme : ses compositions, qui jouent sur des contrastes de noir et de blanc très marqués et des formes anguleuses, sont publiées en album ou diffusées dans les revues d'avant-garde de l'époque, telles que Der Sturm, dont il exécute la couverture en 1924, ou encore Het Overzicht. Dès ce moment, il a déjà l'idée de créer un art qui soit davantage tourné vers la société : il réalise des affiches, des aménagements architecturaux, des éléments de mobilier et notamment la décoration de son appartement. En 1921, il effectue un voyage à Paris où il rencontre Gleizes, Mondrian, Vantongerloo, Archipenko et Patrick-Henry Bruce. Il commence sa collaboration à la revue flamande Het Overzicht (" le Panorama "), dont il sera de 1922 à 1925 le responsable aux côtés de Michel Seuphor, avec qui il se rendit à Berlin pour rencontrer les principaux acteurs de l'avant-garde internationale. En 1925-26, il fonde la revue De Driehoek (" le Triangle ") avec l'écrivain Edgard Du Perron. En 1927, pour des raisons familiales, il renonce à la peinture, qu'il pratiquera de nouveau à partir de 1956. Peeters est représenté dans les musées belges.