Guillaume Courtois
dit Guglielmo Cortese
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre français (Saint-Hippolyte, Doubs, 1628 – Rome 1679).
Frère de Jacques Courtois, il vint tôt à Rome et y demeura. Sa formation se fit dans l'atelier de Pierre de Cortone, dont l'influence marqua sa peinture tout au long de sa carrière ; c'est dans une manière " cortonesque ", animée et sonore, que G. Courtois, employé par Bernin, produisit nombre de décors dans les églises édifiées sous le pontificat d'Alexandre VII Chigi. Ses premiers travaux connus sont ceux de l'église S. Mario (1653). Il travailla ensuite à Saint-Jean-de-Latran, puis au palais du Quirinal (Bataille de Josué, 1656-57). Des années 1660 datent le tableau d'autel de la chapelle Chigi à Castelgandolfo (1662), la décoration de l'abside de l'église de l'Ariccia, les deux tableaux de la chapelle Cesi (Rome, S. Prassede), ceux aussi de la G.N., Gal. Corsini, de Rome (Adorations des mages et des bergers, jadis attribuées à Passeri). Son Bon Samaritain du musée de Besançon, proche de Mola et tout romantique d'effet, évoque irrésistiblement Delacroix. La personnalité de Guillaume Courtois, bien distincte de celle de son frère aîné, avec qui il collabora parfois (fresques de la chapelle Prima Primaria, Collegio Romano de Rome) et dont le style reste plus nerveux et précis, n'a été que récemment remise au premier plan ; ses tableaux, brillamment colorés et fortement contrastés, servis par une touche large et une matière savoureuse, et ses dessins, souvent attribués jusque-là à Lanfranco (Rome, Düsseldorf), font de lui, avant peut-être Ciro Ferri et Lazzaro Baldi, un des plus brillants élèves de Pietro da Cortona.