Franz Seraph von Lenbach
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre allemand (Schrobenhausen, Haute-Bavière, 1836 – Munich 1904).
Autodidacte, il réalisa dès 1852 divers travaux de peintre, puis entra chez Piloty à l'Académie de Munich (1856-1860), où il connut Mackart. À partir de 1858, il peignit des paysages, animés le plus souvent de petits personnages anecdotiques, très admirés pour leur réalisme puissant et la recherche d'effets intenses de couleur et de lumière. En 1858-59, il séjourne à Rome avec Piloty. De 1860 à 1862, il enseigne avec Böcklin et Begas à l'École des beaux-arts de Weimar. C'est alors qu'il peint l'une de ses meilleures œuvres, d'un franc naturalisme, le Jeune Berger (1860, Munich, Schackgal.). Il exécute en Italie (1863-1866) pour le comte Schack de Munich, un grand nombre de copies d'après les maîtres et acquiert un style de portraitiste en étudiant Rembrandt, Rubens, Titien et plus tard Velázquez. En 1868, il part pour Madrid ; en 1875-76, il séjourne en Égypte avec H. Mackart et V. Müller. À partir de 1880, son style de portraitiste devient très personnel ; sachant habilement allier une certaine spiritualité à l'élégance et à l'expression, il s'attire une notoriété considérable et peint de nombreuses personnalités de son temps : Wagner, Liszt, Gladstone, Yvette Guilbert, le pape Léon XIII (1885, Munich, Neue Pin.), Guillaume Ier (Leipzig). C'est à partir de 1878 qu'il commence sa série de portraits de Bismarck. L'un des précurseurs de la peinture claire, Lenbach allia à une facture large et à de forts contrastes lumineux un sens fin de l'ordonnancement et du cadrage. Il fut remarqué par Paul Mantz à l'E.U. de 1878 à Paris. La plupart de ses œuvres sont présentées à Munich, dans l'ancienne demeure de l'artiste.