David Diao

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre américain d'origine chinoise (Chengolu 1943).

À son arrivée à New York en 1964, en travaillant pour le musée Guggenheim, il fréquente Newman et Reinhardt. Sensible aux possibilités de réduction dans l'acte de peindre, il affirme dans ses premières œuvres son penchant pour une esthétique minimaliste. Après des toiles quasiment monochromes (1966-1968), il s'attache au problème de la surface par rapport au support en exploitant à travers la matière la présence du châssis ou de briques placées momentanément sous la toile tendue. La série de tableaux qu'il réalise parallèlement à partir de plaques de gypse recouvertes de papier l'amène à donner une solution personnelle au problème de la couleur par le biais du seul support. À la fin des années 1970, ayant réalisé de grands formats travaillés à même le sol avec des racloirs et des éponges, il décide de s'impliquer davantage dans sa peinture. Il développe alors un vocabulaire formel géométrique et une réflexion sur la couleur. Cette période annonce son intérêt marqué pour le modernisme européen : les constructivistes russes, Mondrian, Malévitch, Van Doesburg sont désormais les références qu'il se plaît à " re-cadrer " dans son œuvre. L'installation de Malévitch en 1915 à Saint-Pétersbourg lui fournit la base d'une spéculation sur la forme, le fragment et la citation (Painting in 6 parts, 1985, coll. Le Consortium, Dijon). Les œuvres de cette période résonnent de références artistiques, qu'il dépasse en admettant par ailleurs des rappels extérieurs à l'histoire de l'art : drapeaux, logotypes, caractères cyrilliques ou orientaux (Seal/Zeal, 1987). Son œuvre a fait l'objet de plusieurs expositions, notamment en 1980 à la gal. Esman, en 1988 à la gal. Westersingel à Rotterdam, en 1989 au musée de Saint-Étienne, en 1992 à l'E. N. B. A. de Dijon (série des tableaux Vendus).