Philibert-Louis Debucourt

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et graveur français (Paris 1755  – id.  1832).

Il passe dans l'atelier de Vien (1774), est agréé à l'Académie (1781), exécute dans un métier lisse quelques tableaux de genre imitant Berckheyde ou Van der Heyden (Cavalier sur une place, Louvre). À partir de 1785 env., il s'oriente vers la gravure en couleurs (Promenade de la galerie du Palais-Royal, 1787). Évoquant des scènes proches de celles de Lavreince ou de Baudoin, il est quelquefois fort près de Greuze (la Bénédiction paternelle, 1795) et se montre peut-être sensible au retour à l'Antique teinté de préromantisme (Héro et Léandre, 1797). Sept années durant, il réalise des pièces d'une rare perfection technique, où les teintes claires, rehaussées de blancs, baignent dans une lumière harmonieuse : l'Almanach national (1791), un des chefs-d'œuvre de l'estampe révolutionnaire ; la Promenade publique (1792), brillant témoin d'un monde qui va mourir. Après la Révolution, il ne se consacre guère qu'à la gravure de reproduction : utilisant surtout l'aquatinte et la manière noire, il a produit 558 pièces, cataloguées par Maurice Fenaille.