Giovanni Andrea De Ferrari

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Gênes 1598  – id. 1669).

Il fut l'élève d'abord de Bernardo Castello, puis de Strozzi. Il subit également l'influence d'une œuvre comme l'Ecce Homo (musée de Birmingham) de Van Dyck, qui lui donna le goût des étoffes élégamment drapées et lui suggéra l'utilisation de glacis. Dans ses premières œuvres, telle la Naissance de la Vierge (1630, Voltri, église S. Ambrogio), son dessin est soigné, sa composition équilibrée, encore éloignée du réalisme dramatique qui apparaît ensuite dans la Résurrection d'un maçon par un saint (Gênes, Accad. Ligustica), marquée par l'influence du Miracle de saint Ignace (1628, Gênes, église S. Ambrogio), œuvre de Rubens qui eut le plus grand retentissement dans la peinture génoise. De Ferrari peignit un grand nombre de tableaux d'autel, mais c'est dans les scènes bibliques, telles qu'Esaü vendant son droit d'aînesse (Gênes, Palazzo Bianco), l'Ivresse de Noé (id.), les Frères de Joseph (Rome, G. N., Gal. Corsini), qu'il montre le mieux la sincérité de son naturalisme et son intérêt pour le rendu des diverses expressions. Il transmit cette leçon picturale à Carbone, à Merano, mais surtout à deux de ses élèves qui furent les plus grands peintres génois du milieu du siècle, V. Castello et G. B. Castiglione.