Henri-Pierre Danloux

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1753  – id.  1809).

Il fut élève de Lépicié (1780) et de Vien, chez qui il rencontra David, puis se rendit à l'Académie de France à Rome (1775-1780), alors dirigée par Vien. Sur le chemin de son retour en France, il s'arrêta à Lyon, où il exécuta des scènes de genre. Sous la Révolution, il se réfugia à Londres (1791-1800), continuant de peindre des portraits (Comte d'Artois, Versailles) et quelques tableaux d'histoire (Supplice d'une vestale, 1800, exposé au Salon de 1802, Louvre). Son art devint alors d'une élégance plus sobre sous l'influence de Romney (M. Delaval, Louvre ; A. Lenoir, Versailles). De retour à Paris, Danloux exécute des sujets d'histoire (Henri IV et Sully, musée de Pau) et poursuit sa série de portraits de gens de théâtre et d'artistes (Delille et sa femme, 1802, Versailles). À la suite d'Aved, il s'en tient volontiers à une composition sans apparat : si sa Comtesse de Cluzel (1787, musée de Chartres) rappelle les compositions délicates de Mme Vigée-Lebrun, il revient souvent à plus de simplicité, avec une sensibilité qu'illustreront de façon plus précise Prud'hon ou Gérard (Jean-François de La Marche, 1793, Louvre).