les Castello

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Famille de peintres italiens.

Bernardo (Gênes 1557  – id. 1629). Tant dans la fresque que dans le tableau de chevalet, Bernardo Castello n'est qu'un continuateur sans forte personnalité de Luca Cambiaso. Il a laissé de nombreuses œuvres à Turin, à Plaisance et surtout à Gênes (Ascension à S. Caterina). Son amitié pour le Tasse, qu'il avait rencontré à Ferrare en 1575, l'amena à illustrer, le premier, la Jérusalem délivrée (1581).

Il ne put exercer aucune influence sur son fils Valerio (Gênes 1624 – id. 1659) , qui fut élève de Domenico Fiasella et de G. A. De Ferrari. Fortement marqué par les toiles laissées à Gênes par G. C. Procaccini, il se rendit à Milan pour mieux étudier l'artiste et les autres peintres lombards, puis à Parme, où les œuvres de Corrège et de Parmesan furent pour lui une révélation. La diversité de ces influences, auxquelles il faut joindre celles de Rubens et de Van Dyck, ne devait nullement étouffer sa personnalité, l'une des plus originales de la peinture génoise de la première moitié du xviie s. Sa touche, scintillante et fluide, relâchée et frémissante (qui apparaît particulièrement dans les esquisses, les " modelli ", tel le Mariage de la Vierge de la G. N. du Palazzo Spinola à Gênes), annonce celle d'un Magnasco, alors que son goût du mouvement et d'un clair-obscur évanescent, sa poétique font de lui un baroque du xviiie s. avant la lettre. Parmi ses œuvres, assez nombreuses, conservées à Gênes, il faut au moins signaler ses fresques au palais Balbi-Senarega et au palais Royal-Durazzo (plafond de la Renommée ) et quelques tableaux : le Baptême de saint Jacques (1647, Oratorio S. Giacomo della Marina), la Sainte Famille et le Repas chez Simon du Palazzo Rosso, et citer, hors de Gênes, l'Enlèvement des Sabines des Offices, l'Adoration des mages de la Gal. Pallavicini de Rome, le Frappement du rocher du Louvre et le Pietà du musée de Nancy.