Antonio Mancini
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre italien (Albano Laziale 1852 – Rome 1930).
Il étudie la peinture à l'Istituto di Belle Arti de Naples, où enseignent alors Filippo Palizzi et Domenico Morelli. Au cours de ce premier séjour napolitain (1864-1873), il se lie avec Dalbono, avec De Nittis et avec Cammarano, dont la modernité relative lui offre d'utiles indications. À cette époque, il peint plusieurs toiles fameuses (Portrait de fillette, 1867 ; Prevetariello, 1870 ; tous deux à Naples, Capodimonte). Parallèlement aux suggestions de Cammarano, Mancini sut également tirer profit de l'enseignement de Morelli, et cela en dépit des insuffisances du maître. Cette assimilation est évidente dans les œuvres de cette première période, où, à travers l'héritage des valeurs essentielles de la tradition naturaliste du xviie s. napolitain, Mancini découvre l'unique voie susceptible de rénover les cadences romantiques de la culture locale désormais dépassées. Cette tentative de modernisme le place sur le même plan que son ami Vincenzo Gemito, qui, dans le même temps, effectue des démarches analogues en sculpture. Malgré les promesses d'une peinture riche de suggestions, pénétrée de contrastes et de violents effets de lumière, la veine de Mancini s'épuise ensuite rapidement. Après une brève activité à Paris et à Londres, et un second séjour à Naples (1879-1883), Mancini se fixe définitivement à Rome. De fréquentes crises de démence rendent sa vie difficile. Dès lors, son œuvre, à laquelle il manqua dès le début de solides assises, se borne de plus en plus à des exercices formels ; ses qualités primitives de construction de la lumière et de la couleur se réduisent alors à de simples effets sensibles. Ses œuvres sont conservées à Naples (Capodimonte), aux G. A. M. de Rome, de Milan, de Plaisance (la Toilette) et dans de nombreuses coll. part. en Italie.