Charles Angrand

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Criquetot-sur-Ouville, Seine-Maritime, 1854  – Rouen 1926).

Après quelques essais académiques à l'école des beaux-arts de Rouen, Angrand s'installe à Paris en 1882, où il rencontre Seurat, Signac et Van Gogh et participe en 1884 à la fondation du Salon des indépendants. Influencé par Pissarro (Basse-Cour, 1884, Copenhague, N. C. G.) et par Signac (Talus de chemin de fer, 1886, Paris, musée d'Orsay), il utilise avec finesse le pointillisme de Seurat tour à tour d'une manière rigoureuse et contrastée ou au contraire harmonieuse et nuancée (la Seine à l'aube, 1889, Genève, Petit Palais). Il se fait remarquer au Salon en 1887 ainsi qu'à l'exposition des néo-impressionnistes et au Salon d'art Keller et Reiner en 1901. Retiré en Normandie à partir de 1896, il se détache du mouvement néo-impressionniste. Devenu solitaire, il se consacre surtout au dessin (délicates Maternités au crayon Conté de 1899, scènes de travaux rustiques), peint v. 1908 en larges touches vives comme Lucie Cousturier (Sur le seuil, coll. part.), puis réalise de très subtils paysages au pastel (la Maison blanche, Louvre).