Alessandro Turchi
dit l’Orbetto
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre italien (Vérone 1578 – Rome 1649).
De formation maniériste, il se laissa emporter, à la suite de ses compatriotes Bassetti et Ottino, par le courant caravagesque. Il se fixe à Rome avant 1620 (tous trois travaillant alors à la décoration de la Sala Regia du Quirinal) et, sous l’influence de Bassetti et de Saraceni, il exécute ses œuvres les plus naturalistes (Scènes de l’histoire d’Hercule, Munich, Alte Pin. et château de Schleissheim). Porté, par ailleurs, par son tempérament à une expression tendre et sensuelle, il préféra adapter le luminisme caravagesque à un chromatisme d’origine vénitienne et à des effets plastiques doux et idéalisés qui évoquent l’école bolonaise (Vénus et Adonis, Florence, Gal. Corsini ; Fuite en Égypte, Naples, Capodimonte). Une plus franche orientation vers le classicisme bolonais marque d’ailleurs la dernière période de son activité (Couronnement de la Vierge avec San Ubaldo et saint Charles Borromée, Camerino, basilique de S. Venanzio). Parmi ses autres œuvres, assez nombreuses, on peut citer Saint Pierre et l’ange de la Pin. Estense de Modène, la grande Bataille de Noventa du Castel Vecchio de Vérone, la Mort de Cléopâtre et de Marc-Antoine du Louvre peint pour la galerie de l’hôtel La Vrillière à Paris, la Résurrection de Lazare et la Pietà de la Gal. Borghèse à Rome, Saint Pierre visitant sainte Agathe de la G. N. de Rome, la grande Vierge et l’Enfant avec saint Charles Borromée et saint Francis d’Assise de S. Salvatore in Lauro à Rome et le Martyre des Quarante de S. Stefano de Vérone.