la Toilette d'Esther

Tableau de Théodore Chassériau (1841). Huile sur toile, 45 x 35 cm. Louvre, Paris.

« Le Napoléon de la peinture », comme l'avait surnommé Ingres, sut, dès ses premiers envois au Salon, attirer sur lui l'attention en alliant le trait du même Ingres et la couleur de Delacroix. Cette précoce maturité s'approfondit au contact des œuvres italiennes, lors de son séjour à Rome et dans la Péninsule en 1840-1841 ; elle influence son envoi au Salon de 1842, dans lequel figure la Toilette d'Esther. Cette peinture, où se mêlent la volupté de l'orientalisme et la langueur du romantisme, et à laquelle un cadrage resserré confère plus de monumentalité, baigne dans une lumière sensuelle qui caresse les corps et les objets.