Filles d'Olmo, II

Peinture de Georg Baselitz (1981). Huile sur toile, 250 x 249 cm. MNAM, Paris.

S'opposer à l'abstraction et à sa réduction formelle, plus qu'opérer un simple retour à la figuration : tel est le point de départ de la démarche de Baselitz, que sous-tendent une vraie réflexion sur le problème de la peinture et une constante interrogation sur la présence du sujet. Malmené par l'artiste, le « sujet-la-tête-en-bas », ici deux jeunes filles à bicyclette, les Filles d'Olmo, sujet volontairement d'une banalité totale, devient en réalité un motif pictural. Le « sujet-la-tête-en-bas », emblématique de son œuvre, permet en fait à Baselitz de dépasser la trop courante et réductrice opposition entre figuration et abstraction.