la Belle Strasbourgeoise

Portrait de Nicolas de Largillière (1703). Huile sur toile, 138 x 106 cm. Musée des Beaux-Arts, Strasbourg.

Né à Paris en 1646, mais formé à Anvers et ayant travaillé à Londres, Largillière revient dans sa ville natale en 1682.

Dans ce portrait de femme, dit la Belle Strasbourgeoise, il sait allier la relative simplicité du modèle à un fond de paysage traité très librement. La grande réussite de ce tableau tient au traitement de la couleur, qui repose sur des harmonies d'ocres, de bruns et de bleus éteints. Le noir y domine, décliné sur tous les modes, en fonction des matières et des textures.

Le regard un peu vague et mélancolique du modèle, son élégance détachée, l'étrangeté de son chapeau qui s'étend sur toute la largeur de la toile lui confèrent une poésie à la fois diffuse et particulière.