l'Arrache-cœur

Roman de B. Vian (1953).

Un psychiatre incapable de passion observe les excès de l'amour maternel dont Clémentine étouffe les petits Joël, Noël et Citroën, au point de les mettre en cage. Il constate les brutalités exercées sur des vieillards achetés pour cet usage par des villageois qui n'en éprouvent nulle honte, puisqu'un paria, la Gloïre, se charge de l'assumer en repêchant leurs détritus dans la rivière avec ses dents. Les enfants, qui savent que l'on peut voler en avalant des limaces bleues, glissent un sourire dans cette fable symbolique, lacérée par « les lanières rêches de visions insolites ».