Sylée

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Vigneron, fils de Poséidon.

Sylée capture les étrangers qui se présentent sur son territoire et les oblige à travailler dans ses vignes. Héraclès, alors au service d'Omphale, tue Sylée d'un coup de bêche, ainsi que sa fille Xénodocé ; il brûle l'ensemble de ses vignobles.

Variante

Sylée, qui a besoin d'un homme pour travailler dans ses vignes, achète Héraclès à Hermès. Sylée se rend bien vite compte de son malheur. Héraclès, bien loin de soigner les vignes, déracine les plants avec lesquels il fait un grand feu. Il cuit de grands pains et un énorme taureau dont il consacre une partie à Zeus. Mais il faut boire aussi ; qu'à cela ne tienne, le héros défonce les portes du cellier et emporte plusieurs amphores de vin. Mais où poser son repas ? Les portes de l'habitation, une fois arrachées, font l'affaire. Quand Sylée, alerté par tout ce bruit, s'approche d'Héraclès, celui-ci l'invite tout bonnement à partager son repas. Mais le maître n'apprécie guère les manières de son esclave. Héraclès lui répond alors : « Je suis juste pour les justes ; mais les méchants n'ont pas sur Terre de plus grand ennemi que moi. » Le héros détruit tous les biens de Sylée, puis détourne un fleuve dont les eaux inondent son domaine. On dit aussi qu'Héraclès fait mourir Xénodocé, la fille de Sylée, après l'avoir violée.