Ampélos

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Fils d'un satyre et d'une nymphe, et compagnon (peut-être le prêtre mais plus certainement l'amant) de Dionysos.

Ampélos personnifie la vigne ; précisément sa mort est nécessaire à la naissance de la vigne. D'après Ovide, il meurt en tombant d'une branche sur laquelle il a grimpé pour cueillir des grappes de raisin ; selon Nonnos, c'est un taureau qui le tue. Dionysos le place parmi les constellations.

Après avoir vaincu Dionysos dans diverses compétitions sportives – mais le dieu s'est peut-être laissé faire –, Ampélos se sent très fort, invulnérable. Malgré les mises en garde prophétiques du dieu, il s'aventure seul et fièrement dans la forêt et, vêtu divinement, il se comporte comme le maître lui-même. Il n'hésite pas à monter sur un taureau, animal sur lequel la divinité n'a aucun pouvoir.

Plein d'assurance, de témérité même, Ampélos adresse des propos présomptueux à Méné (la Lune) ; pour se venger, elle envoie aussitôt un taon affoler le taureau. La bête, furieuse, reste sourde aux prières d'apaisement du jeune homme. Elle le désarçonne violemment ; l'adolescent tombe sur le sol ; ses vertèbres cervicales rompent net. Pour finir, le taureau encorne son cadavre.

Le chagrin de Dionysos retentit sur les fleuves alentour : l'Hermos, le Pactole et le Sangarios arrêtent leur cours. Et la douleur du dieu est telle qu'elle émeut Atropos (l'Inflexible). La Moire console le dieu en lui apprenant qu'Ampélos n'est pas vraiment mort ; du jeune homme, changé en vin, naîtra la vigne.