Égérie
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».
Nymphe italique, associée au culte de Diane, invoquée par les femmes enceintes dans le bois d'Aricie, au pied des monts Albains.
Égérie passe en effet pour favoriser les accouchements. Une source lui est également consacrée près de la porte Capène, où les vestales viennent puiser l'eau.
On dit d'Égérie qu'elle est tout à la fois l'épouse et la conseillère du roi sabin Numa Pompilius, qu'elle invite dans sa grotte ; là, elle lui expose les réformes à entreprendre, notamment sur l'institution des cultes et des prêtres. Le roi consacre le bois aux Camènes, qui assistent aux entretiens.
À la mort de Numa, Égérie abandonne la ville et se cache dans les bois de la vallée d'Aricie où, par ses gémissements, elle perturbe le culte de Diane. Elle verse tant de larmes que Diane, émue par sa piété conjugale, change Égérie en une fontaine aux eaux fraîches et intarissables. De là le nom d'« égéries » donné aux femmes qui conseillent ou inspirent les princes.