timbre
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
1. L'une des cinq qualités qui déterminent l'identification d'un son, les quatre autres étant la hauteur (ou fréquence), la durée, l'intensité et la localisation spatiale. Le timbre, souvent associé à l'identification de l'émetteur du son (timbre d'un chanteur, d'un violon, etc.), est le résultat de diverses composantes dont la principale (mais non pas la seule) est la manière dont se superposent au son principal les divers harmoniques qui l'accompagnent, et qui, souvent inaudibles en tant que tels, sont décelés par l'analyse spectrale : le timbre varie selon que certains harmoniques sont renforcés, tels autres affaiblis ou absents. Mais il est également affecté par d'autres facteurs, tels que le mode d'attaque, l'intensité d'émission, l'environnement acoustique, etc.
Si aux harmoniques se mélangent des sons « partiels » n'appartenant pas à la série harmonique, le timbre est perturbé et tend à perdre sa possibilité d'identification de hauteur : il devient un « bruit ». Dans les mêmes conditions, la voix cesse d'être « timbrée » ou « voisée » et devient éraillée ou chuchotée.
2. Mélodie susceptible de s'adapter à des textes différents. L'usage des timbres est très ancien : le chant grégorien en fait grand usage dans les antiennes, les versets de répons, etc. Il est à la base de la pratique des « vaudevilles » qui ont donné naissance à l'opéra-comique, et se retrouve dans de très nombreux domaines, notamment dans l'histoire du cantique populaire. Des recueils de timbres ont été publiés tout au long du xixe siècle sous le titre la Clef du caveau.
3. Instrument formé de lames, coupes ou autres objets vibrants mis en action par frappement et produisant un son aigu et cristallin. Le « jeu de timbres » est analogue au glockenspiel allemand utilisé par Mozart dans la Flûte enchantée.