strophe

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

En musique comme en poésie, la strophe est un ensemble cohérent, d'une dimension suffisante, nettement séparé de l'ensemble suivant et/ou précédent, avec lequel il présente un minimum d'analogies sans toutefois aller obligatoirement jusqu'à l'identité. La strophe constitue ainsi un moyen terme entre la séquence, qui ne préjuge pas des rapports avec les ensembles voisins, et le couplet qui, au contraire, exige une quasi-identité par rapport à eux.

S'il y a d'un groupe à l'autre répétition de mélodie, de façon irrégulière, avec des timbres distribués différemment en fonction d'un groupement de vers différent ­ comme c'est le cas au Moyen Âge pour le lai ou la chanson de vers ­, il n'y a plus strophe, mais laisse.

Outre les strophes régulières, les trouveurs ont souvent pratiqué la demi-strophe terminale, appelée tornada chez les troubadours. Elle se chantait sur la première ou la dernière partie de la mélodie.

Dans la tragédie grecque, enfin, le système strophique était organisé en fonction d'un dialogue entre deux demi-chœurs : l'un énonçait la strophe, l'autre répondait sur la même mélodie par l'antistrophe. Une 3e partie, chantée sur une mélodie différente, constituait l'épode. Ce système, avec les mêmes noms, a été parfois imité par les musiciens de la fin de la Renaissance.