sixte napolitaine

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Nom, apparemment injustifié, donné à une altération descendante du 2e degré dans l'accord de sixte placé sur le 4e degré du mode mineur (ex. en do mineur, le bémol de l'accord fa-la bémol-bémol). Toujours employée dans un but de soulignement expressif (plainte ou assombrissement), la sixte napolitaine semble avoir été surtout introduite au début du xviie siècle par le Romain Carissimi ; elle se résolvait toujours sur la dominante, avec ou sans transition, par un accord de quarte et de sixte sur le 5e degré. Plus tard, son emploi s'est considérablement enrichi : on l'emploie aussi bien en majeur qu'en mineur, sa résolution a perdu son automatisme, et la dénomination aujourd'hui tend à se reporter sur l'altération en elle-même, qu'elle soit ou non du 2e degré, incluse dans une véritable sixte.