saxhorn

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Instrument à vent de la famille des cuivres.

Contrairement aux autres « cuivres », qui se sont passés de pistons pendant des siècles, le saxhorn (du nom du facteur Adolphe Sax et de « horn » qui signifie « cor » en allemand et en anglais) est né de l'invention du cor à pistons en 1813. Il apparut aussitôt que ce tuyau pouvait s'adapter à des formes nouvelles du tuyau sonore, et cette recherche aboutit en 1835 au premier « tuba », dénomination allemande calquée sur le mot latin qui désigne la trompette au sens le plus général. Ce tuba à trois pistons était caractérisé par la conicité accentuée du tuyau, que terminait un pavillon large et profond dirigé vers le haut. Il fut rapidement adopté dans toute l'Europe en version basse et baryton, mais c'est à Paris qu'A. Sax, à partir de 1842, le perfectionna de façon définitive et créa toute la famille.

Les contrebasses et basses, munies de trois à six pistons, conservent même en France le nom de tuba et sont pratiquement les seules qu'utilise l'orchestre symphonique pour leur sonorité caractéristique, à la fois puissante, ronde et douce. Les autres saxhorns rendent de grands services dans les fanfares et harmonies militaires ou civiles, surtout dans les formations d'amateurs où leur facilité d'émission est fort appréciée. Tous sont à trois pistons, mais seuls le baryton et l'alto ont la disposition verticale du tuba ; le bugle, héritier d'un clairon à pistons inventé dès 1829 par l'Anglais Halliday (d'où son nom qui signifie « clairon »), est construit et se joue horizontalement.

Il existe, notamment en Allemagne et en Europe centrale, de nombreuses variantes de tous ces instruments. L'hélicon n'est qu'une basse ou contrebasse dont l'enroulement circulaire facilite le port (et l'exécution) dans les défilés. Le sousaphone américain, avec son imposant pavillon orienté vers l'avant, est un autre avatar du saxhorn contrebasse.