maîtrise

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Chœur d'enfants attaché à une grande église ou à une collégiale, qui se sépare de l'école épiscopale entre le xie et le xive siècle et se répand en France et en Belgique.

Les enfants, recrutés sur concours, étaient totalement pris en charge par l'église et soumis à un enseignement et à une discipline rigoureux. Ils apprenaient, outre la musique (vocale et instrumentale), la grammaire, la littérature et le latin. Les effectifs, assez réduits, étaient variables (de 4 à 13 enfants, selon les époques et les églises). En plus d'un apprentissage très dur, les enfants étaient tenus d'assurer tous les services religieux. À leur sortie de l'école, ils entraient souvent dans les ordres ou devenaient musiciens professionnels. L'importance des maîtrises dans la vie musicale de cette époque était capitale, car c'était le seul endroit où l'on enseignait la musique aux enfants. Citons, parmi les plus importantes, celles d'Aix-en-Provence, Bourges, Cambrai, Chartres, Clermont, Dijon, Paris (Notre-Dame) et Rouen. Des instrumentistes vinrent peu à peu se greffer sur le chœur proprement dit. Supprimées en 1791 lors de la Révolution, elles furent remplacées dans l'esprit, sinon dans la lettre, par le Conservatoire, créé en 1795. Elles réapparurent par la suite, mais sans la structure de l'Ancien Régime et certaines existent toujours (Dijon, par exemple). On leur donne aussi le nom de psallette, manécanterie, chapelle, etc.