heptatonique

(grec ; « 7 tons », le mot « ton » étant pris au sens de « son »)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Terme désignant, en principe, toute gamme comportant sept sons.

Dans la musique grecque antique, il se référait à l'heptacorde, groupement primitif de deux tétracordes conjoints n'atteignant pas l'octave (mi-fa-sol-la/la-si-do-ré), par opposition à l'octocorde disjoint, comprenant l'octave (mi-fa-sol-la/si-do-ré-mi). On l'emploie surtout aujourd'hui pour désigner la gamme diatonique complète, avec ses sept noms de notes (do-ré-mi-fa-sol-la-si). Dans le cycle des quintes, qui produit successivement, en juxtaposant quintes ascendantes et quartes descendantes, la série di-, tri-, tétra-, penta-, hexa– et heptatonique, l'heptatonique représente la dernière phrase du cycle diatonique et aussi le point d'aboutissement ultime du phénomène de formation de l'échelle par le cycle des quintes ; l'ethnomusicologie, qui atteste la présence de tous ces stades dans la formation réelle des langages musicaux, n'offre aucun témoin d'octotonique ni de ses hypothétiques successeurs, échelle à douze sons incluse ; la continuation du cycle par les dièses et bémols, abordant successivement le chromatique, puis l'enharmonique, est toujours restée une spéculation théorique, et le véritable chromatisme s'est introduit dans la musique par des voies très différentes (le plus souvent par déplacement attractif et non addition de degrés supplémentaires).