capriccio

(ital. ; « caprice »)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Au xviie siècle, ce terme désigne une forme instrumentale, généralement courte, de caractère léger et souvent amusant, improvisée et pleine de fantaisie. Le capriccio emploie une écriture contrapuntique et ressemble à la canzona ; en effet, il n'y a guère de différence entre ces deux termes. On trouve les meilleurs exemples de capriccio chez Frescobaldi où un thème, comme celui du Capriccio sopra l'aria di Ruggiero, est exposé et suivi de plusieurs sections traitées en variations. Au xviiie siècle, J. S. Bach écrit un Capriccio sopra la lontananza del suo fratello dilettissimo. La forme contrapuntique du capriccio a contribué à la naissance de la fugue.

Plus tard, prenant un sens plus général, le terme désigna une pièce libre, brillante et rapide, indiquant plutôt une manière de jouer. Le capriccio est soit un morceau pour instrument seul (les 24 Capricci de Paganini), soit une œuvre concertante (Rondo capriccioso pour piano et orchestre de Mendelssohn), mais, dans les deux cas, prime le côté virtuose.

Enfin, le capriccio peut être une pièce pour orchestre : par exemple, les évocations lors du mouvement des écoles nationales de la seconde moitié du xixe siècle (Capriccio espagnol de Rimski-Korsakov, Capriccio italien de Tchaïkovski).