Christian Wolff

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur américain d'origine française (Nice, France, 1934).

Menant une carrière de professeur de littérature et de musique (Mills College d'Oakland, Californie ; Dartmouth College de Hanover, New Hampshire), il travailla un temps avec David Tudor et Morton Feldman. Sa musique, d'esprit minimal, donne une grande place à l'indétermination, au silence, aux interruptions, à une interréaction plus ou moins aléatoire et imprévisible entre les exécutants, de façon à déconcerter le jeu des syntaxes conventionnelles.

Son projet est de laisser le son vivre comme entité libre. D'où la réalisation de partitions graphiques ou verbales, qui peuvent éviter toute relation obligatoire de temporalité ou de causalité.

La particularité de ses nombreuses œuvres, qui sont souvent plutôt des « propositions », est de faire appel à des instruments traditionnels (à choisir souvent ad libitum) et d'être, techniquement, à la portée de tout le monde. Parmi celles-ci, on peut citer plusieurs musiques de ballets pour Merce Cunningham (Chance, 1959 ; Rune, 1959 ; Reads, 1970), et des pièces comme Duo for Pianists I et II (1957-58) ; Summer (1961), pour quatuor à cordes ; Septet (1964), pour instruments ad libitum ; Edge (1968), pour n'importe quel instrument ; Prose Collection (1968-1971), pour différentes combinaisons instrumentales avec, selon les cas, n'importe quel instrument ou objet sonore ; Toss (1968), pour huit musiciens ou plus ; Snowdrop (1970), pour clavecin ou autre clavier ; Lignes (1972), pour quatuor à cordes ou autres cordes ; Exercices (1973-74), pour n'importe quel nombre d'instruments ; Wobbly Music (1975-76), pour chœur mixte et instrument, etc.