Wesley

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille d'ecclésiastiques et de musiciens anglais.

John, ecclésiastique (Epworth, Lincolnshire, 1703 – Londres 1791). Fondateur du méthodisme, il encouragea l'utilisation pour les hymnes de mélodies profanes. Son frère Charles (1707-1788) en composa lui-même un grand nombre.

Charles, compositeur, neveu de John (Bristol 1757 – Londres 1834). Enfant prodige, il étudia avec William Boyce. Ses œuvres, très conservatrices, restent ancrées dans le style de Haendel.

Samuel, organiste et compositeur, frère du précédent (Bristol 1766 – Londres 1837). Il se développa plus lentement mais plus sûrement que lui. Il commença à se familiariser avec l'orgue vers l'âge de six ans, et, vers huit ans, acheva son oratorio Ruth. Il devint un très grand virtuose du violon et surtout de l'orgue. En 1784, il se convertit au catholicisme. Victime en 1787 d'un très grave accident, il devint instable et irritable. Grand admirateur de J.-S. Bach, il joua un rôle de premier plan dans la diffusion de sa musique en Angleterre, convertissant à sa cause Charles Burney, participant de 1810 à 1813 à une édition du Clavier bien tempéré bien plus satisfaisante que les trois qui existaient déjà en Allemagne.

Ses œuvres sont fort nombreuses : symphonies (plusieurs dans la manière de J.-C. Bach puis une dans celle des londoniennes de Haydn), musique de chambre, pièces pour piano, œuvres vocales profanes, oratorios Ruth (1774) et The Death of Abel (1779), œuvres religieuses en latin ou pour le culte anglican. On lui doit aussi une autobiographie demeurée manuscrite (vers 1836). Son intéressante correspondance a été en grande partie éditée par sa fille naturelle Eliza (1819 – 1895).

Samuel Sebastian, organiste et compositeur, fils naturel du précédent (Londres 1810 – Gloucester 1876). Il reçut comme prénoms ceux de son père et de J.-S. Bach, et, de 1832 à sa mort, occupa divers postes d'organiste. Il écrivit quelques pièces instrumentales (orgue, piano, orchestre) et quelques pièces vocales profanes, mais son importance réside essentiellement dans sa musique religieuse en langue anglaise. Il fut, en ce domaine, le plus grand compositeur entre Purcell et Stanford.