Siegfried Wagner

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Fils de Richard Wagner (Tribschen 1869 – Bayreuth 1930).

Wagner, qui n'avait de l'avenir de son seul fils qu'une très vague idée, ne pensait certainement pas que ce dernier se retrouverait en 1907 placé à la direction du Festival de Bayreuth. Or, modestement, Siegfried suivit les traces de son père ; il composa de nombreuses pièces instrumentales et quatorze opéras-contes de fées, aujourd'hui bien oubliés, parmi lesquels on peut citer : Der Bärenhäuter (l'Homme à la peau d'ours, 1898), Sonnenflammen (Flammes de soleil, 1912), Der Friedensengel (l'Ange de la paix, 1914), An allem ist Hütchen schuld (Tout est de la faute de Hutchen, 1915), Die Heilige Linde (le Tilleul sacré, 1927) et Das Flüchlein, das jeder mitbekam (La petite malédiction qui frappait chacun, 1930). Mais c'est surtout comme chef d'orchestre qu'il acquit une réputation internationale.

En 1915, il épousa Winifred Klindworth-Williams (1897-1980) dont il eut, très vite, ses quatre enfants : Wieland (1917-1966) ; Friedelind (1918–1991), auteur d'un livre de souvenirs fort critique pour sa mère, Héritage de feu ; Wolfgang (1919–2010) et Verena (née en 1920). Il disparut quelques mois après sa mère, ayant laissé Winifred s'engager toujours plus avant aux côtés du parti national-socialiste : monarchiste convaincu, mais peu militant, Siegfried ne sut sans doute pas apprécier les dangers qui menaçaient la république de Weimar ­ ou bien crut-il, naïvement, qu'ils épargneraient Bayreuth.