Toulouse
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Son histoire musicale remonte au Moyen Âge. Aux xie-xiiie siècles, la ville fut l'un des centres de l'art des troubadours, dont le duc Guillaume d'Aquitaine, Folquet de Marseille, Peire Vidal, Ramon de Miraval, etc. La Messe de Toulouse, œuvre anonyme sans doute constituée de fragments indépendants, est un des monuments de la polyphonie du xive siècle. À l'époque de la Renaissance, la vie musicale de Toulouse fut animée par Guillaume Boni, maître de chapelle de l'église Saint-Étienne, et par Antoine de Bertrand. À la fin du xviie et au début du xviiie siècle, André Campra puis Jean Gilles furent maîtres de chapelle de la cathédrale, tandis que des représentations de tragédies en musique étaient organisées par les jésuites. C'est avec la construction du théâtre du Capitole en 1737 que Toulouse va devenir l'un des grands centres de l'art lyrique en France. En 1785, on y donne La Serva padrona de Pergolèse. Le théâtre fut reconstruit plusieurs fois, notamment en 1922 après avoir été totalement détruit en 1917. Le conservatoire de Toulouse fut fondé en 1820 par Pichon. Dans la seconde moitié du xixe et au début du xxe siècle, la vie musicale toulousaine fut dominée par la famille Kunc. Aloys Kunc (1832-1896) fut maître de chapelle de la cathédrale ; son fils Aymé (1877-1958), Grand Prix de Rome, fut directeur du conservatoire de Toulouse de 1914 à 1944 ; chef d'orchestre, il dirigea notamment au Capitole, en 1928, la Tétralogie de Wagner. L'Orchestre de chambre de Toulouse fut fondé en 1953 et longtemps dirigé par Louis Auriacombe (1917-1982). L'Orchestre du Capitole est dirigé depuis 1974 par Michel Plasson.