Robert Simpson

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur anglais (Leamington 1921 – ? 1997).

Il se tourna d'abord vers la médecine, puis étudia l'harmonie et le contrepoint avec Herbert Howells (1942-1946). Il travailla au département musical de la BBC de 1951 à 1980, donnant au bout de trente ans sa démission sur des questions de programmation. Comme compositeur Simpson est essentiellement un symphoniste.Après quatre symphonies de jeunesse détruites par lui, et dont l'une avait fait usage de techniques sérielles, il en écrivit onze en quarante ans (1951, 1956, 1962, 1971-72, 1972, 1976, 1977, 1982, 1986, 1989, 1991), et ces œuvres le situent dans la descendance d'une part de Haydn et Beethoven, d'autre part et surtout de Nielsen et Sibelius.

La plus évidente de ces influences est celle de Nielsen, en particulier dans le traitement de la tonalité. Comme celles du compositeur danois, les symphonies de Simpson font usage de la « tonalité évolutive », sont organisées autour de plusieurs pôles tonaux dont on ignore, avant la fin, lequel prendra le dessus. À noter cependant qu'à l'époque de sa Symphonie no 1, dont les pôles tonaux sont mi bémol et la, Simpson ne connaissait rien de Nielsen. On lui doit aussi, entre autres, une Sonate pour piano (1946), Variations et Finale sur un thème de Haydn pour piano (1948), un Concerto pour violon (1957-1959) un Concerto pour piano (1967), un Quintette avec clarinette (1968), un Quatuor pour cor, piano, violon et violoncelle (1976), des Variations sur un thème de Nielsen (1986) et quinze Quatuors à cordes (de 1951 aux années 1990). Parmi ses écrits et ses livres, d'une grande pénétration et d'une grande intelligence, il faut citer Carl Nielsen, Symphonist (Londres, 1952, 2e éd. rév. 1979), Sibelius and Nielsen (Londres, 1965), The Essence of Bruckner (Londres, 1967, 2e éd. 1977) et Beethoven Symphonies (Londres, 1970).