Sammartini
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Famille de musiciens italiens.
Giuseppe, hautboïste et compositeur (Milan 1695 – Londres 1750). Il étudia sans doute le hautbois avec son père, un Français nommé Alexis Saint-Martin, et en 1728, probablement, quitta l'Italie pour Londres, où il passa le reste de sa vie, jouant notamment dans l'orchestre de Haendel.
Il composa surtout de la musique instrumentale (sonates, concertos) dont la plus grande partie ne fut publiée qu'après sa mort.
Giovanni Battista, compositeur, (Milan 1700 ou 1701 – id. 1775). Frère du précédent, il fit toute sa carrière à Milan, y dirigeant la musique d'au moins onze églises différentes. De 1737 à 1741, probablement, il fut le maître de Gluck, qui utilisa des mouvements de ses symphonies pour ses opéras Le Nozze d'Ercole et d'Ebe (1747) et La Conteza dei numi (1749), et, lors de leurs passages à Milan, il aida et apprécia Jean Chrétien Bach, Boccherini et le jeune Mozart. Il composa des cantates, de la musique religieuse et trois opéras de jeunesse, Menet (Lodi, 1732), L'Ambizione superata dalla virtù (Milan, 1734) et L'Agrippina, moglie di Tiberio (Milan, 1743), mais l'essentiel de sa production relève du domaine instrumental. Comme symphoniste, il fut un des compositeurs les plus inventifs de la période préclassique, et sa renommée fut plus grande en Autriche ou à Paris que dans son pays natal.
Son style nerveux et incisif et ses libertés dans le traitement de la forme sonate le rapprochent beaucoup du jeune Haydn, bien que celui-ci ait plus tard nié avoir été influencé par le musicien milanais. Des symphonies de Sammartini, dont 68 ont survécu, il est difficile de tracer une chronologie exacte. Celles en trois mouvements et pour cordes seules, proches de Vivaldi, comptent parmi les plus anciennes. Plus tard s'ajoutèrent des hautbois et des cors, tandis que l'élément purement mélodique prenait une importance accrue. On lui doit aussi des concertos et plus de deux cents œuvres de musique de chambre. Beaucoup d'œuvres douteuses ou apocryphes ont circulé sous son nom.