Claude Prey

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français (Fleury-sur-Andelle, Eure, 1925 – Paris 1998).

Il a fait ses études au Conservatoire de Paris avec Darius Milhaud et Olivier Messiaen. Il est essentiellement un homme de théâtre : son important catalogue ne comprend pas une seule œuvre de musique « pure ». Il a toujours été son propre librettiste, sauf pour le Cœur révélateur, opéra de chambre sur un texte de Philippe Soupault (1962 ; Italia, 1963). Dans son théâtre, le langage joue un rôle prédominant, la même phrase pouvant avoir plusieurs sens suivant la notation de son intonation, de son rythme, de son ambitus, voire de son timbre. On lui doit Lettres perdues, opéra radiophonique (1960) ; la Dictée (1961) ; le Cœur révélateur (1962) ; L'Homme occis (1963, créé à Paris en 1975) ; Jonas, opéra-oratorio (1964) ; Mots croisés (1965, créé à Paris en 1978) ; Métamorphose d'Écho, opéra de concert (1965) ; Donna Mobile I (1966) ; la Noirceur du lait, opéra-test (1967) ; On veut la lumière ? Allons-y !, opéra-parodie (1968) utilisant la série pour unifier des éléments très disparates et se livrant à une véritable analyse structuraliste de la musique de l'époque de l'affaire Dreyfus ; Fêtes de la faim (1969) ; le Jeu de l'oie (1970) ; Théâtrophonie, ouvrage pour 12 chanteurs et piano écrit à l'occasion de l'année Proust (1971) ; Donna Mobile II (1972) ; les Liaisons dangereuses, d'après Choderlos de Laclos (1973), opéra épistolaire créé à l'Opéra du Rhin et repris à Avignon, puis, en 1980, à Aix-en-Provence, et qui demeure sa partition la plus célèbre ; Young Libertad (1976, créé à Lyon par l'Opéra-Studio) ; les Trois langages, écrit pour des enfants (1978) ; Utopopolis (1980) ; l'Escalier de Chambord, créé à Tours en 1981 ; Paulina (Tourcoing, 1983) ; le Rouge et le Noir (Aix-en-Provence, 1989).