Paul Dupin
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur français (Roubaix 1865 – Paris 1949).
Bien qu'issu d'une longue lignée de musiciens (les Schmidt, maîtres de chapelle à Buckeburg en Westphalie), il représente le type même de l'autodidacte. Après des études à l'institut de Melles en Belgique, puis aux arts et métiers de Tournai, il abandonne, à vingt-deux ans, l'industrie pour venir à Paris et s'y consacrer à la composition. Après quelques leçons d'harmonie avec Émile Durand, il étudie seul. Alors qu'il est employé à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, une souscription en sa faveur lui permet, en 1911, de se consacrer entièrement à la musique. Romain Rolland préface, en 1908, quelques-unes des compositions que son Jean-Christophe a inspirées au musicien. Dans d'éloquents articles et lettres, l'écrivain attire l'attention sur le génie de Dupin. Des musiciens l'admirent, au premier rang desquels Ch. Koechlin. De plus en plus solitaire, malade, quasi misérable, il meurt laissant une œuvre abondante (en partie éditée chez Durand, Eschig, Salabert), d'une surprenante écriture polymélodique où, à côté de partitions pour la scène, la musique de chambre, le concert, figurent de très nombreux canons vocaux de 3 à 12 voix où son originalité se déploie dans toute son ampleur.